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| It won't be long [JANE] | |
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Invité Invité
| Sujet: It won't be long [JANE] Jeu 3 Juil - 16:51 | |
| Une chose de folle et remarquable chez Judah était que où qu’il se trouve, il tombait toujours sur quelqu’un qu’il connaissait. Il était dans une banlieue paumé et misérable de Bornéo ? Il rencontrait une jeune femme qui avait déjà partagé sa couche durant un séjour précédent. Il vagabondait entre les dunes de l’Ethiopie ? Il tombait sur un camp géré par un ami qui s’était reconverti dans l’humanitaire. Il zonait dans le marécage du Pantanal ? Son cheval hennissait à la vue de la jument montée par un mannequin avec qui il avait partagé une soirée mémorable à L.A. Et il errait dans les rues quasi désertes de Londres, BAM, il tombait sur un vieil ami avec qui il n’avait gu-re usé ses culottes de pantalon sur les bancs de la fac. Au détour d’une ruelle sans nom, il percuta John. S’engagea alors une discussion joyeuse d’étonnement de se voir l’un l’autre.
« Qu’est ce que tu fais là ? » « T’étais pas sensé être à New York ? » « Ca fait un bout de temps. » « Qu’est ce que tu deviens ? »
Au bout d’un moment, le jeune paparazzi en avait assez de se geler les fesses par ici.
« Ca te dit pas de causer de ça au chaud autour d’une bonne bière ? » le coupa-t-il.
Il ne se formalisait pas de blesser l’ego des autres. Ce qui comptait avant toute chose, c’était lui et le reste, rien à faire en gros. Il lança le nom du Sweety’s bar, situé pas très loin. Un bar très agréable où on pouvait discuter en toute tranquillité avec ses amis et parfois attraper quelques rumeurs au passage. Tant qu’à faire : autant joindre l’utile à l’agréable. Ils pénétrèrent ensemble dans l’établissement et Judah sourit en retrouvant des sensations tout droit sorties des brumes de son enfance. Il avait l’impression de se retrouver des années en arrière au temps plein de son adolescence. Un environnement, des odeurs, des sons. Rien ne changeait vraiment. Un pub anglais moins qu’autre chose.
Il abandonna John quelques instants, un besoin pressant à combler. Lorsqu’il revint dans la salle, il remarqua une jeune femme dont la silhouette titillait sa mémoire. Il ne mit que quelques secondes avant de la replacer. Et un large sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’il se rapprocha d’elle en douceur et sans un bruit. Il lui murmura alors dans le creux de l’oreille, amusé :
« Maintenant, il faut arrêter de me suivre. »
Lorsqu’elle se retourna vers lui, il poursuivit, un sourire en coin :
« Jane, je te l’ai déjà dit. On travaille ensemble. C’est pas possible entre nous. »
Le fait qu’ils ne soient pas proches, tout au plus collègues de travail, et qu’il était reconnu par tous qu’elle ne cherchait pas vraiment les relations romantiques ne semblait pas véritablement compter pour lui. Après tout, il était irrésistible, non ? Et même si Jane avait déjà fait preuve de mauvais goût en s’alliant avec Benjamin, Judah avait dans l’idée que c’était uniquement pour attirer son attention. |
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| Sujet: Re: It won't be long [JANE] Ven 4 Juil - 2:49 | |
| Une journée de plus s'achevait sur la ville de Londres, et pour une fois elle avait été remplie de soleil, laissant la brume habituelle au placard. Avec le soleil qui déclinait à l'horizon, la journée de miss Toinie touchait à sa fin. Une journée bien remplie et utiliser à bon escient. La matinée avait été des plus agréable, sa petite promenade au parc afin de profiter de ses rares rayons de soleil, lui avait fait le plus grand bien après cette nuit de folie qu'elle avait passé à bosser. Et puis elle y avait croisé son amie Helen, s'en était suivie une agréable discussion et un repas joyeux à un des nombreux restaurants de la capitale. C'était une de ses matinées qu'on ne regrettent pas d'avoir vécu.
L'après-midi avait été beaucoup moins drôle, et beaucoup plus ennuyeuse, axé sur la réunion hebdomadaire dont personne ne pouvait échapper (mais aussi réchapper) au sein du "Little News", elle avait du supporter l'air arrogant de Judah, les pitreries silencieuses de Ben' qui n'arrêtait pas de la titiller, et les remontrances de son patron, lorsqu'elle éclatait de rire, sans raison, bref une après-midi barbante, ponctué par des dessins sur son carnet de notes, et des fréquents coup d'oeil vers la pendule qui indiquait ses nombreuses heures interminables qui refusaient de s'écouler.
Enfin libéré de ce supplice, elle resta un bon quart d'heure à mettre un peu d'ordre dans ses affaires en informant Benjamin de rentrer sans elle au studio. Elle finit par attraper la veste qui était accrochée au dossier de sa chaise, et quitta le journal, avec l'idée de s'accorder un petit verre, dans un bar avant de rentrer chez elle et se quereller une nouvelle fois pour avoir la salle de bain. Ayant jeter son dévolu sur le Sweety's Bar, elle y entra et s'assit sur un des nombreux tabouret de bois du comptoir. Commandant une bière bien fraîche à l'homme qui servait de Barmaid, elle échangea quelques paroles amicales et sourires chaleureux avec lui. Alors qu'elle appréciait tranquillement sa bière, une voix qui lui était malheureusement familière vint lui murmurer quelques mots à l'oreille.
Suivre qui ? Où ça ? Curieuse de connaitre l'homme qui osait l'importuner de la sorte, elle se retourna. Un air arrogant et suffisant, un regard hautain, un sourire composé de dent impeccable digne des pub Colgate, pas de doute, c'était bien Judah. Comme si elle ne l'avait pas assez vu aujourd'hui. Elle qui voulait passer une fin de soirée peinarde, il avait fallu qu'elle tombe sur ce fléau.
- Encore faudrait-il que j'en ai l'envie, pour qu'il y est un possible "nous", dit-elle en poussant un soupir d'exaspération.
Cet homme, son collègue de travail avait le don de lui taper sur le système, elle ne supportait pas son air suffisant, sa façon de se pavaner et de se trouver irrésistible. Il faut dire aussi que son avis n'était pas très objectif, car il était aussi le pire ennemi, de son ami et colocataire Benjamin. Elle but une nouvelle gorgée de sa bière avant de reprendre la parole.
- Alors qu'est-ce qui fait que tu daignes venir me parler ? Tu n'as pas encore trouver de blonde assez idiote pour succomber à ton charme irrésistible ? ironisa-t-elle. |
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| Sujet: Re: It won't be long [JANE] Ven 4 Juil - 17:14 | |
| Jane Toinie représentait un challenge pour lui. Vous savez un de ces buts que vous vous fixez comme doctrine de vie. Celui vers lequel vous tendez sans pour autant que cela devienne une obsession. Non, c’était plutôt un piment dans le quotidien. Une petite pique qui donnait de l’épicé et de la consistance à votre vie de tous les jours. Et la chose la plus intéressante avec était que vous saviez pertinemment qu’elle vous collerait jusqu’à la fin de vos jours, du moins pendant un bon petit moment. C’était de ces évènements quelque peu chimériques qui n’étaient pas prêts d’arriver. Et cette impossibilité faisait toute la beauté de la chose. Où était l’intérêt d’un but facile à atteindre ? Ce n’était pas le but si c’était le cas. C’était un projet tout au plus. Mais en aucun cas un but.
La façon dont la jeune femme soupira et sembla quelque peu contrariée de le voir ne fit qu’accentuer sa volonté de persister. Il fallait dire qu’en plus d’être des plus délicieuses et de posséder une certaine intelligence, Jane présentait l’avantage non négligeable d’être la meilleure amie de Benjamin. Or, quoi de plus délectable que de toucher aux affaires des autres. Judah se considérait comme mature – enfin, ça restait encore à prouver ça – mais dès que ça touchait son adversaire, il retombait dans l’enfance et la cour de récré. Quand il ne voulait pas se battre avec les poings – tare ta gueule – il faisait en sorte de chiper ce qui appartenait à sa tête de turc. Un vrai gamin. Mais ça marchait des fois. Ca pouvait réveiller l’instinct maternel chez nombre de femmes.
« Oh bien sûr que si. » répondit-il en faisant signe à son ami lorsque ce dernier partit.
Il avait compris le message. Ce n’était pas difficile après tout pour qui connaissait un tant soit peu Judah. Lorsqu’on arrivait à l’alpaguer plus de 5 minutes, c’était votre jour de chance et il fallait en profiter pour s’acheter un billet de loterie dans la foulée. Pas qu’il soit hyperactif, mais il connaissait du monde – trop de monde pour être véritablement tranquille ne serait-ce qu’une heure. Le barman transféra la bière commandée là où le paparazzi avait élu domicile et il le paya tout de suite, tout en poursuivant en plantant un regard mutin et séducteur dans celui de Jane :
« Je vois parfaitement la scène. Nous irions au cinéma. Puis on coucherait ensemble. Au réveil le lendemain matin, je t’apporterai ton petit déjeuner au lit. Puis, une petite balade dans le parc où tu me dirais entre la fontaine et le vieil érable centenaire que tu m’aimes. On aurait ensuite rencontré tes amis – bon peut être pas Benjamin – mais on se serait tout de suite entendu parce que … je suis spirituel. On aurait ensuite rencontré tes parents. Ta mère aurait demandé quand nous avions prévu de lui faire de beaux petits-enfants. Un garçon qu’on aurait appelé Ethan. Et une adorable petite fille nommée Emily. Tu ne trouves pas ce portrait idyllique ? »
Pas vraiment le portrait de son avenir proche … ni même lointain en fait. Il lui lança un sourire séducteur avant de boire une gorgée de bière fraîche, se délectant de la sensation qui en découlait avant de se racler la gorge d’accentuer son amusement. Il en fallait beaucoup pour l’offusquer. Il avait tendance à se prendre en autodérision lui-même alors les autres pouvaient se moquer ou lancer des piques, ça lui faisait autant mal qu’un coup d’oreiller sur la tête.
« Parce que j’ai justement trouvé une jolie blonde assez intelligente pour succomber à mon charme irrésistible. »
Les yeux toujours rieurs, il lui lança un clin d’œil amusé tout en poursuivant sur le ton de la plaisanterie :
« Et je profite que pour une fois, la belle ne soit pas accompagnée de son horrible frère siamois. » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: It won't be long [JANE] Mer 9 Juil - 10:17 | |
| [Désolé pour l'attente, j'ai pas eu le temps de répondre avant]
Un pion. Un simple pion. Voila ce qu'était Jane, au milieu de cette partie d'échec grandeur nature que se livrait Judah et Benjamin. Depuis que Judah avait mis les pieds au journal, et qu'il vouait une haine sans merci à Ben, elle savait qu'elle serait une des proie du jeune homme. Il était ce genre de fouine assez vicieuse pour toucher aux gens aimés de son ennemi pour parvenir à ses fins, et malheureusement elle faisait partie de cette catégorie. Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle aurait fait la même chose dans son cas, quoi de mieux pour déstabiliser l’ennemi que de le priver de tout ce qu’il aime ? C’était la dure loi de la compétition.
Bien qu'elle est montrée explicitement l'enthousiasme qui l'habitait lorsque Judah l'avait rejoint, il ne se démonta pas pour autant et salua un de ses amis qui le laissait en compagnie de Jane. Pourquoi ne pouvait-il pas partir avec lui ? Tout serait plus simple. Elle n’aurait pas à supporter ses sarcasmes et resterait alors calme pour déguster tranquillement sa bière, puis elle finirait par rejoindre l’appartement pour manger un plat de nouilles refroidies avec Benjamin, ce serait le quotidien, son quotidien et cette discussion n’en faisait pas parti. Espérons qu’il trouve rapidement un nouveau chaperon, mais pour l’instant à la vue de la bière qui se présentait, il avait bien la ferme intention de s’occuper du cas de Jane. Il finit par déblatérer un possible futur, avec môme à la clef et bien sur il ne put s’empêcher de mentionner Benjamin.
Cependant elle savait très bien que ce futur n’était vraiment pas envisageable, c’était de la pure science-fiction, elle ne se voyait vraiment pas devenir sa moitié et tout les deux étaient aussi frivoles l’un que l’autre. L’amour ? Pas le temps pour ses conneries. Suite à ce discours, il était ridicule de geindre, crier, démentir, s’épuiser à tout renier et finir par devenir tout rouge par manque d'oxygène et d'insultes. Elle n’aurait été qu’une Don Quichotte qui se bat contre des moulins à vents. Alors elle se contenta de répondre très calmement.
- Je déteste le prénom Ethan, dit-elle comme si c'était le seul hic à ce parfait scénario, mais évidemment c'était le cadet de ses soucis.
Elle porta une nouvelle fois l’alcool à ses lèvres et en bu deux bonnes gorgées pour reprendre du courage à la tornade Judah. Il en fit de même avant de répondre amusé à ses piques qui ne semblait pas l’atteindre. Elle aurait aimé lui répondre qu’elle n’était pas blonde mais bien brune, mais cela n’aurait rien changé, le silence étant plus fort que tout, elle se contenta de lever les yeux au ciel, exaspérée. Il ne tarda pas d’ailleurs à reprendre la parole, pour s’en prendre à Ben’ une nouvelle fois. A bout, elle ne put se retenir plus longtemps, cette stupide querelle devait cesser, sinon elle allait devenir folle. Elle tourna avec vivacité sa tête vers son interlocuteur qu’elle fuyait du regard depuis le début, trouvant l’alignement des bouteilles qui se trouvaient dans sa ligne de mire, beaucoup plus passionnants, pour ensuite élever la voix.
- Ce n’est pas bientôt fini cette petite gueguerre, mûri un minimun, on est plus à la maternelle ! rétorqua-t-elle exaspérée de se trouver entre deux feux. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: It won't be long [JANE] Jeu 10 Juil - 16:36 | |
| Il ne le savait que trop bien. Il fallait être aveugle, muet, sourd et – soyons fous – cul de jatte pour ignorer que Jane ne le portait guère dans son cœur. Mais ce genre de détail n’était pas de ceux qui arrêteraient le jeune homme. Quand il avait une idée en tête, quand il avait une cible à atteindre, il ne la lâchait pas jusqu’à ce que son but soit atteint, peu important les conséquences désastreuses qui pouvaient en découler. C’était sans doute pour ça qu’il était le meilleur paparazzi que Londres pouvait compter et qui faisait les délices de la press junket, la presse à scandale. C’était donc une qualité particulièrement exigée et appréciée dans son métier mais également dans la vie de tous les jours. Bien qu’il n’ait pas beaucoup à forcer de manière globale, elle lui permettait d’obtenir l’objet de son désir du moment en soirée. Et pourquoi pas le dernier chinois fourré à la crème pâtissière et aux pépites de chocolat à l’épicerie du coin.
Il éclata de rire lorsque la seule remarque que dressa la jeune femme au tableau idyllique et d’un ennui profond – convenons en – qu’il venait de lui proposait. Il secoua la tête, profondément amusé. Il en fallait peu pour le faire rire à vrai dire et l’humour pince-sans-rire de la belle savait visé juste. Judah était de ces personnes qui croquait la vie à pleine dent et qui vous horripilait particulièrement par leur bonne humeur franche et indécrottable alors que vous-même étiez d’une humeur des plus maussades. De ceux dont on se demander ce qu’ils prenaient pour toujours respirer la joie de vivre de cette manière. La vérité était qu’il ne prenait rien – du moins rien qui puisse avoir pour effet secondaire ce genre de comportement.
« Alors il y aura matière à négociation sur ce point. »
Il lui adressa un clin d’œil avant de boire une nouvelle gorgée de l’or liquide comme on l’appelait en France ou en Tunisie, il ne se souvenait plus. Trop de voyages, trop de connaissances tuent la connaissance, mais jamais le voyage. C’était comme une drogue ça. L’ambiance de la Grande Bretagne si elle était particulièrement propice à son métier surtout avec cette chère Darling n’en était pas moins moribonde de temps en temps. Bien évidemment, il aurait pu déménager pour Los Angeles, la ville par excellence de tout paparazzi qui se respecte. Mais c’était plus pratique d’être à la maison.
Lorsqu’il bénéficiait de vacances, il se permettait d’aller faire un petit tour dans ces pays un peu plus excitants. Une bonne rencontre avec un caïman ou l’arrivée dans l’atmosphère chargé et étourdissante de Tombouctou n’avait pas son pareil pour le rebooster pour quelques mois. Et s’il n’était pas là, qui tiendrait tête à Benjamin ? Ce serait trop facile de le laisser gagner. Londres était à Judah. Et tout ce qu’elle comprenait également. Que ce soit, les lieux, les oiseaux, les personnes. Plus particulièrement les filles.
Le sourire sur ses lèvres s’éteignit doucement lorsque Jane sembla lui faire une véritable crise de nerf. Elle en avait véritablement assez d’être l’arbitre de ligne entre les deux coqs de basse cour. Et il la comprenait. Ca ne devait pas être facile pour elle. Il aurait aimé qu’elle n’ait pas à subir ça. Mais sans doute était-elle trop impliqué émotionnellement pour ne pas apparaître détaché et relativement amusé de la situation comme l’ensemble des autres journalistes. Plantant son regard sombre dans le sien, ne plaisantant absolument pas cette fois-ci, il lui répondit en toute sincérité :
« Je ne joue pas là. »
Gardant le silence quelques instants, il se secoua la tête avant de reprendre son attitude de bout en train.
« Que veux tu. Pour faire ce qu’on fait, faut bien accepter le cirque qui nous entoure. Des clowns, des trapézistes de haute voltige, des cracheurs de feu, des dompteurs de lion. Et au milieu de tout ça, le propriétaire. »
Leur milieu de travail était le spectacle. Nécessairement, ils étaient influencés par ce dernier pour faire ce qu’ils avaient à faire. Même à leur insu. |
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