C'est quoi le sens de votre vie ? : Par là ->

Invité

Citation :: Questionnaire d'insertion dans la vie active.

(Répondez au question sur les lignes prévues à cet effet, en faisant des phrases. Ce questionnaire a pour but de vous orienter en s'appuyant sur vos compétence et votre personnalité.)

Quel a été votre résultat à l'examen de fin d'études secondaires ? :

- 91%

Passez-vous beaucoup de temps sur votre travail scolaire (si oui, combien d'heure par jour.) :

- Non.

Comment vous comportez-vous en société ? :

Je suis :

- Rarement comme ça :

- Parfois comme ça :

- Souvent comme ça :

Quel est selon-vous le métier idéal ? :

- Riche héritier.

Avez-vous des hobbies ? (Si oui, précisez lesquels.) :

- Oui : Changer l'eau en vin.

Qu'avez-vous pensé de ce questionnaire ? :

- Penser ne fait pas parti de mon programme. Bzzzzzzz...

- Driiiiiiiiiiiiin ! -

Je pose mon stylo sur la table gribouillée de toutes part. Et voilà, les cours sont finis pour aujourd'hui et c'est vraiment tant mieux. On a passé la moitié de la journée à tenter de déterminer ce qu'on sera dans 10 ans. Chose idiote quand on sait que les trois quarts des gens ici ne savent pas ce qu'il sont en cet instant même. La quadragénaire de prof s'approche de moi alors que tout le monde s'en va plus ou moins précipitamment. Bingo......

Miss Hudson (la prof.) : "Dites Miss Lovering ? Je doute que vous ayez fait ce questionnaire avec sérieux. N'êtes-vous donc pas préoccupée par votre avenir ?"

"Sans rire ? Je ne savais pas que ce serait ce bout de papier qui déciderait de mon futur ! Alors il m'a prédit quoi ? Chômeuse ? Présidente de la république ? Maître de l'univers."

"J'ai l'impression que vous prenez ça comme une blague... Tu peux m'en parler si tu veux !"

"Je me vois contrainte de refuser Miss Hudson ! Je n'aime pas gâcher le temps précieux des autres… ni le miens."

"Concernant le stage est-ce que..."

"No soucy, je l'ai déjà."

"..."

---------

L'Accueil : "Et vous êtes.....?"

"Lily Lovering, je viens pour le stage."

"Ah ! Oui bien sur... Le stage. Suivez moi."

La jeune femme semble agacée de devoir s'occuper d'une gamine comme moi. C'est à moitié revêche qu'elle m'emmène vers l'ascenseur et qu'elle me laisse plantée là pour s'éloigner vite fait vers je ne sais quelle occupation bien plus passionnante que la nouvelle stagiaire.

"Je suis certaine que si j'avais été un mec mignon elle aurait réagit bien autrement..."

Mais bon pour le coup je m'en fous un peu, car quelque chose attire bien vite mon attention. Ca alors ! Mais n'est-ce pas Kyle Petterson là bas ? Pourtant je crois bien que si ! Evidemment que c'est lui pauvre idiote, puisqu'il travaille pour le 'Little News'... Je suis partagée entre un sentiment d'émerveillement et de dépit. Dire que je n'aurai certainement qu'à leur faire du café ou autre conneries du genre. Les stages c'était toujours comme ça, au final on sortait de la boite en sachant très bien qui prenait quoi au petit dej' mais rien de plus. 10 minutes plus tard... Je m'impatiente.

"J'hallucine, elle s'est vraiment cassée, quelle..."

La porte de l'ascenseur s'ouvre derrière moi et une personne en sort brusquement et manque de me faire tomber. Alors que je proteste (intérieurement), de nouveaux bruits de pas se font entendre. Consciente que si je ne bouge pas je finirait mes jours ici, je décide d'aller de l'avant.

"Excusez-moi !"

Dis-je d'une voix clair et distinct histoire que l'autre ne puisse pas faire comme si il n'avait rien entendu. Si quelqu'un d'autre m'ignore à nouveau je fais un carnage !! Mais ! Ca alors ! C'est Krayde ! Benjamin Krayde ! Oh Gosh j'adore ce journaliste (bien que parfois ses sources soient quelques peu abstraites...), et il se trouve là, devant moi. Ahem, restons calme.

"Votre très charmante réceptionniste vient de me planter là, Dieu seul sait pour quelle raison... Et j'avoue ne pas savoir où aller. Je commence un stage ici hm... Enfin bref je vais aller droit au but : Quel café ce sera pour vous ?"

Un peu d'humour dans ce vaste monde de dépression chronique que Diable !!

Invité

*C'est l'histoire de ma vie...*

Se lever, embêter un peu Jane histoire de la voir broyer du noir parce qu'elle avait 3h de sommeil en moins par rapport à lui, prendre une grosse douche et se planter sur un tabouret en sirotant son café noir tandis qu'un bon son venu tout droit d'Angleterre - Coldplay, si ça vous intéresse - lui brûlait délicieusement les tympans. Son pied tapait en rythme sur l'appui de son siège tandis qu'il vit sa colocataire passer comme une flèche lancée par un indien très en colère. Il n'eut d'ailleurs que le temps de la voir filer. Déjà, la porte se claquait. Sans doute avait-elle un papier urgent à remettre, ou un rendez-vous avec il ne savait pas trop qui. En réalité, elle lui avait surement dit la veille, mais il était tellement absorbé par les répliques cultissimes de Fight Club qu'il s'était contenté d'opiner soigneusement à ce qu'elle racontait. Enfin bon, il n'allait pas lui en vouloir, c'était une fille. Donc, par définition, elle était chieuse au possible. Mais c'était comme ça qu'il l'adorait, bien évidemment.

Ce matin-là, Benjamin songea qu'il avait plutôt intêret à ramener ses fesses au journal s'il ne voulait pas risquer de se faire limoger. Après tout, ça faisait bien quatre jours qu'il n'y avait pas foutu les pieds, trop occupé à filer voir des expos et films entre deux petits traquages de scoop. Son papier était prêt depuis avant-hier soir, mais il avait décidé hier qu'il avait plus important à faire que de perdre son temps à aller se frotter à la furie de Kyle. Il savait déjà qu'il lui dirait de trouver une photo plus judicieuse - ce qui impliquait en général de devoir se retrouver dans la même pièce que Judah Bannister, quel dégoût - et de changer quelques termes redondants.

*Ouais, bien sûr, il y connait quoi en écriture le pistonné?*

Ca y était, il était l'adjoint chef de la Darling et se prenait pour le roi du monde. Mais bon, avec les grands de ce monde, mieux valait ne pas trop se fâcher. Disons que Benjamin trouvait ce post un peu trop savoureux pour risquer de le perdre en faisant le cador. Et puis, c'était bien connu, Benjamin Krayde était aussi flegmatique qu'un bobby - ou presque - et refusait de faire les gros yeux à chaque remarque désobligeante. Il fallait dire qu'à force de rendre des articles diffamatoires, il avait un peu l'habitude. S'il avait du s'énerver à chaque fois, il aurait sans doute fait une attaque à force. Mais bizarrement, il se trouvait un peu trop jeune pour filer six pieds sous terre. Même cinq pieds d'ailleurs.

Emporté dans un moment de non-flemmardise par le morceau "Viva la Vida" du groupe pop, il se décida finalement à enfiler des vêtements convenables, à savoir un jean simple et foncé, un t-shirt imprimé - We're all bad angels- bleu clair pour aller avec ses yeux surmonté d'une veste noire de smoking et aux pieds, des converses noires pour aller avec. Le voilà fin prêt à sortir affronter le froid londonien. Il attrapa un sac en bandoulière, écouta les dernières notes de Chris Martin, puis éteignit la chaîne en enfilant une écharpe négligemment, observant rapidement son reflet dans le miroir. Bizarrement, sa tignasse en folie avait aujourd'hui décidé de se conformer à la norme capillaire et n'était pas trop en désordre. Il sourit à ce beau jeune homme qui le regardait, puis claqua lui aussi la porte.

Il ne mit pas trop longtemps à atteindre le bureau du journal, étant donné que pour une fois le métro avait décidé de fonctionner correctement. Une fois dans le hall principal, il constata dans une baie vitrée que même le vent n'avait pu froisser la discipline de ses cheveux ce matin là et cette remarque personnelle et intérieure le fit sourire.

Il croisa la standardiste blonde et sexy au possible, qui visiblement avait un faible pour lui - en réalité, elle avait un faible pour tous les garçons un tant soit peu potables en dessous de la trentaine - et lui décocha un clin d'oeil malicieux avant de filer en direction des étages, où il savait que le dragon - en l'occurrence, Kyle Petterson - l'attendait de griffes fermes. Il lui hurlerait sans doute d'abord dessus parce qu'il n'avait pas daigné répondre à ses quatorze derniers mails écrits soigneusement par sa secrétaire, mais il se garderait bien de le dire. Il lui arracherait ensuite son article des mains et barrerait la moitié des plus bonnes choses en rouge vif en lui sommant de s'appliquer. Le tout devant la majorité de ses plus proches collègues. Mais bon, quand il fallait y aller.

Tandis qu'il s'apprêtait à monter les marches jusqu'au troisième étage, histoire d'allonger un peu le temps avant la confrontation ultime et fatale, il entendit une joie féminine et apparemment pas très âgée qui l'interpellait. Plus surpris qu'autre chose sans rien en montrer, il tourna la tête vers l'interlocutrice en question, il la toisa rapidement et un éternel sourire barrait son visage, comme d'ordinaire. Il s'arrêta alors quelques secondes, lui laissant entendre qu'elle pouvait lui exprimer le fond de sa pensée si elle le voulait.

*Bin tiens, et en quoi ça me concerne ça?*

Après tout, son job ne consistait pas à rattraper les conneries de la blondasse à l'entrée. Mais bon, toujours aussi calme dans ses propos, Benjamin soupira en levant les yeux au ciel.

- A ce que je vois, Blondie déteste toujours autant la concurrence, aussi jeune soit-elle.

Il élargit un peu son sourire puis écouta attentivement la suite. Alors comme ça, elle voulait être sa larbine s'il avait bien compris, parce qu'elle avait un stage où il ne savait pas trop quoi. Hum, le problème, c'était que ça n'était pas tellement sa priorité de sauver les demoiselles en détresses, surtout quand elles étaient probablement mineures, mais en âge de faire croire à papa et maman que le monsieur a été très vilain avec elle dans l'ascenseur.

- Bon, écoute fillette, tu vois je travaille. Donc je peux pas trop te gérer là pour l'instant, et je suis pas non plus payer pour faire le job des autres. Alors je te suggère d'aller au troisième, de demander Kyle Petterson et d'être très gentil avec lui. Il te trouvera bien un petit coin où te poser pour faire tes trucs de stagiaire.

Il envisageait de repartir, puis tourna la tête à nouveau et décida de terminer comme elle avait décidé de le faire elle aussi.

- Pour le café, te tracasse pas. Je foule tellement peu ce sol que je préfère encore aller au Starbucks pour m'en payer un digne de ce nom. Pour Kyle, prends un décaféiné à la vanille.

Enchaînant par un clin d'oeil, il décida d'aller affronter la tornade.

Invité

"C'est comme ça que les grands journalistes se fringues...?"

Converse et tee-shirt bleu clair; voilà qui était assez drôle, j'aurais imaginé la tenue plus stricte, mais bon Benjamin Krayde est assez réputé pour ne pas se conformer aux idées reçues. Bref, il avait prit la peine de me causer, ce qui était déjà un exploit surhumain, sauf qu'il m'entretenait à propos de l'autre blonde dont je n'avais fichtrement rien à faire... Blondie, pas étonnant qu'avec un nom pareil elle vire vieille pouff acariâtre. J'hausse un sourcil, amusée.

"Fillette", voilà que ça recommence... Sans déconner les gens ne peuvent pas parler sans préjuger ? Je n'ai pas l'air à ce point d'une gamine quand même, je vais avoir 20 piges : majeur, vaccinée, et c'est pas parce que lui fait 5 ans de plus que son âge qu'il doit me parler comme à sa petite soeur..... J'ai bien envie de lui faire une remarque cinglante mais je me retiens. Bon ok, le simple fait que ce soit un célèbre journaliste pourrait faire que je m'écrase........

Ma fois, c'est avec un certain tact qu'il essayait de se débarrasser de moi. Va voir bidule il saura quoi faire, moi j'ai pas le temps, je travaille, blablablaaa... Mais bon, pour le moment je me contente d'écouter, surtout qu'il enchaîne direct sur la petite plaisanterie que j'ai faite juste avant, ajoutant (subtilement) qu'il avait tendance à déserter les locaux.

Ce fut la deuxième personne de la journée qui me planta devant ce foutu ascenseur. Etre stagiaire ici n'allait pas être de tout repos, c'était plutôt évident que dans le milieu pompeux des journalistes il était difficile de se faire une place, aussi minuscule soit-elle. Enfin bref, c'est d'un regard légèrement blasé que je regardais le jeune homme partir sans avoir pu lui répondre quoi que ce soit.

"A non pas cette fois mon gaillard !!"

"Dites Mister Krayde ! Non pas que je veuille insister, même si c'est le cas, mais..."

Je refuse d'être de nouveau abandonnée, mais finalement je ne dis rien. J'ai envie de jouer un peu. Ce sera sa punition pour être le second de la journée à vouloir me laisser seule ici.

"Non, en fait... Rien !
Merci encore !!"

Finalement, je prends la direction inverse de celle du jeune homme, sans doute parce qu'il était bien loin de se douter que mister Kyle (j'en ai conclu qu'il devait le chercher...) n'était pas du tout à l'endroit où il devrait être. Ainsi, je fis le chemin inverse que celui que j’empruntai à mon arrivée, cherchant du regard l'HOMME. Je fus forcée de constater que pas mal de monde se demandait ce que je pouvais bien foutre ici...

"Mr Petterson !"

Dis-je vers l'homme qui me tournait le dos lorsque j'ouvris la porte, il se tourna vers moi, interloqué. Sans doute devait-il se demander ce qu'une collégienne faisait dans ses bureaux ?

"Lily Lovering, enchantée, je suis ici pour le stage..."

Il se passa seulement quelques minutes avant que la porte ne se ré ouvre sur Benjamin. Je ne pu m'empêcher de sourire intérieurement. Finalement elle se démerdait plutôt bien la "fillette", non...?

"Merci ! Au revoir !"

Dis-je d'une voix assurée, avant de quitter la salle, n'accordant pas un regard au jeune homme que je dépassait. Puis, refermant la porte derrière moi, je soupirais.

"Et bien...! J'aurais du faire un stage dans une pizzeria s'aurait été moins éprouvant."

Je décidais d'attendre que Benjamin sorte, même si cela mit plus de temps que j'avais songé. Après tout, pour le moment j n'avais aucun compte à rendre, aussi je pouvais tuer le temps ici comme bon me semblait !

"Tiens donc ? Comme on se retrouve... N'est-ce pas une agréable coïncidence ?"

Adossée au mur, je me redresse, lui renvoie un sourire franc, espérons qu'il soit bon joueur !

"J'avais oublié de vous dire :
Si c'est Mr. Petterson que vous cherchez il n'est pas dans la direction que vous semblez vouloir prendre...!"

Ais-je réussis à marquer un point ? Encore heureux que j'ai eu de la veine en le croisant pendant mon périple avec la Blonde, le Kyle ! Plutôt fière de moi, je lève sur lui un regard assuré, lui adresse un sourire en coin.

"Si tu croyais pouvoir te débarrasser de moi aussi facilement mon petit père tu te gourre..."

Alors que je lui emboîte le pas, plus ou moins malgré lui, je jette un oeil curieux vers ce qu'il porte dans son sac. Un article ? Génial ! Sinon tant pi, peut-être était-il juste venu régler deux trois paperasse, même si ça avait un petit côté décevant.

"Quels sont les victimes cette fois ci ?"

Je demande l'air curieuse. Peut-être n'a t-il pas saisit ce que je lui disait, après tout il ne peut pas lire dans ma tête comme vous le faites. Mais venant de Benjamin Krayde, je doute que mes propos ne lui disent rien.

"Je viens donc de m'entretenir avec le big boss ! Ca s'est plutôt bien passé ! Devine ce qu'il m'a dit..."

Je sais bien qu'il s'en fiche, mais bon je n'ai pas envie de baisser les bras. Ma place ici, je me la ferais à grands coups de batte en aluminium s'il le faut !

(Imitant sa voix) "Tu n'as qu'à trouver quelqu'un qui t'apprendra les bases."

Je le dépasse, m'arrête juste devant lui, levant mon index pour le pointer du doigt. Ce sera toi ! Même si tu ne le veux pas, même si ça t'emmerde, je serais tellement scotchée à tes converses que je serais obligée d'apprendre des trucs, que tu le veuilles ou non.

"You !" <3

Invité

Sur ce, Benjamin planta l'adolescente brunette qui avait du culot, il fallait bien le remarquer. En réalité, la plupart des stagiaires qui atterrissaient ici étaient BCBG, trouillardes, avec des yeux aussi grands que ceux du lapin terrorisé qui attend que la voiture ne l'écrase sur la voix rapide. Le plus souvent, quand Blondie les plantait devant l'ascenseur, elles y restaient là, leur petit attaché case entre les bras, à attendre qu'on vienne les chercher. En général, ça durait trois heures avant que la machiavélique standardiste ne daigne interrompre son petit tour sadique et ne les emmène voir le boss. Mais celle-là, elle était différente. Mais bon, point barre, elle ferait le même sale boulot que les autres, ça n'était pas son problème.

Il avait à peine gravi trois marches que déjà, la voix de la minette se fit à nouveau entendre. Cette fois-ci, il ne daigna même pas s'arrêter et, comprenant qu'elle allait cette fois se manger un vent littéralement monstrueux, elle fit comme si elle ne voulait rien lui demander alors qu'en fait, elle aurait aimé qu'il lui attrape sa petite menotte gauche pour l'emmener au troisième ciel - pas plus haut, bande de pervers - pour un entretien avec le big boss. Et puis quoi encore, une sucette? Non mais franchement, Benjamin ne se sentait pas de jouer la baby-sitter ce matin-là. Ni les autres matins d'ailleurs. Ca n'était pas non plus écrit "crèche" sur son front. Il remarqua quand même qu'elle savait qui il était. Enfin quelqu'un sur cette terre qui savait mettre un visage sur son nom - ou l'inverse, il ne savait pas - ça se faisait trop rare.

Enfin bref, il continua sur sa lancée et arriva au troisième étage, l'antre du dragon qui sentait encore le soufre chaud. Il salua quelques camarades, blagua avec deux trois collègues féminines et passa à la photocopieuse pour piquer des feuilles. Après tout, il n'allait pas payer les frais d'impression, et puis quoi encore? Puis il se résigna à finalement aller rejoindre le toutou de Darling qui devait rôder dans l'étage, et ne le trouva pas si rapidement que ça. En fait, s'il avait voulu le faire exprès, il n'aurait pas fait mieux. Mais non, pas moyen de mettre la main sur cet abruti. Il se renseigna et sut qu'il était dans son autre bureau - comme s'il avait besoin d'en avoir deux! - au premier étage. Il soupira puis descendit les marches quatre à quatre, ne prenant même pas la peine de frapper avant d'entrer. Après tout, il n'en était plus à quelques formalités près.

*Non mais c'est pas vrai.*

Il tomba dos à nez avec la gamine, qui l'ignora royalement en filant de là, et conclut qu'elle l'avait trouvé avant lui. Ok, c'était relativement futé, ou alors un gros coup de chance. Mais il se foutait bien de savoir pour quelle raison elle avait été là avant. Peu lui importait de se faire hurler dessus avec cinq minutes de retard.

Et ce qui devait arriver arriva. Routine habituelle, que Benjamin fit semblant d'écouter alors qu'en fait il s'amusait à compter le nombre de trombones sur le bureau de son supérieur hiérarchique.

*C'est ça, je suis incompétent, la photo illustre mal mon texte, je suis trop gentil, là je suis trop méchante, je vais choquer le jeune public, il ne faut pas que je sois trop franc, il faut modifier le passage sur June, je l'ai déjà fait la semaine dernière... Pauvre c*n va!*

Il se contenta de hocher la tête, serrant son poing dans la veste de son smoking pour éviter que celui-ci ne vienne atterrir dans le nez de son déplaisant interlocuteur. Il lui sourit, balança une phrase bateau du genre "Je reviens cette après-midi avec le nouveau papier" alors qu'en fait, ça ne serait que la veille de l'impression qu'il le ferait. Puis il sortit sans montrer son agacement, avant de retomber face à cette incroyable stagiaire qui avait l'air d'être obsédé par sa petite personne.

Il l'ignora tandis qu'elle essayait tant bien que mal de le narguer. Bon sang, il avait d'autres choses à faire, comme rentrer chez lui et se faire un poker en ligne par exemple. Mais visiblement, il avait beau tracer sa route sans faire mine de l'écouter, elle semblait décidée à le poursuivre. C'était fatiguant, mais il fit comme si de rien n'était. Ok, elle avait trouvé Kyle avant. ET ALORS? Elle voulait quoi, une médaille?

Elle opta alors pour un tutoiement qui le surprit. Non mais elle se prenait pour qui? Parce que ça serait le même employeur qui signerait leur chèque de fin de mois - même si le sien serait ridicule par rapport au salaire du journaliste - elle pensait qu'ils avaient gardé les cochons ensemble? Et puis quoi encore? Il lui jeta un regard un peu agaçé, mais évita de se montrer désagréable, même quand elle demanda curieusement de qui traitait la nouvelle chronique. Il décida de ne pas répondre, après tout même Jane ne savait pas de quoi traitait ses articles avant la parution. Il n'allait quand même confier ses secrets à une ado en crise!

Elle lui raconta ensuite son entretien, et blablabla, jusqu'à ce qu'elle ne s'arrête devant lui, et il fut bien obligé de faire de même au risque de s'étaler sur elle, ce qui l'aurait drôlement excitée mais l'aurait quand à lui bien embêté. Harcèlement sexuel sur mineure, ça payait cher. Et elle pointa un étrange doigt pour le désigner. Les connexions nerveuses du cerveau de Benjamin se mirent en route, et il décrypta l'horrible vérité. Il rembobina les quelques secondes qui venaient de se dérouler et constata qu'il avait bien compris. Kyle lui avait sommé de s'accrocher à un pauvre journaliste, et voilà qu'elle l'avait choisit, LUI!

Il fit un geste de ses deux mains à la verticale en face d'elle comme pour demander une pause, et ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir, puis de sourire comme si de rien n'était.

- Wow wow wow, tout doux ok. Déjà, je suis pas ton copain, donc tu me vouvoies comme tout le monde et ça évitera des désagréments entre nous, même si je doute qu'on se recroise à l'avenir. Secondo, si je résume, Kyle t'a proposé d'ennuyer n'importe quel pauvre employé et forcément, tu m'as choisi moi, c'est ça?

Il n'attendit même pas qu'elle réponde et baissa les mains pour les fourrer dans ses poches.

- Bon ok, le vrai résumé, c'est que Kyle t'a demandé de venir traîner dans mes pattes parce qu'il a décidé qu'il ne m'avait pas encore assez emmerdé aujourd'hui... Bon ok, tu lui diras d'aller se gratter de ma part, et pour la petite histoire personnelle, pour que tu ne pleures pas trop en repensant à cet échec mémorable, je ne prends pas d'apprenti pigiste. Tu vois, quand j'étais petit, je me suis fait tout seul et maintenant je sais ce que je vaux, et que je ne dois rien à personne. Crois-moi, c'est mieux pour ta fierté que tu t'amuses toute seule à décrire les potins de ta cour de récré et puis tu évolueras, et on se rappelle à l'occasion pour savoir si t'as atteint le but ok?

Benjamin n'avait pas pour habitude d'envoyer bouler les gens qui ne lui avait rien fait. Mais de une, cette petite commençait à trop le coller pour aujourd'hui. Et de deux, elle avait l'intention d'encore beaucoup trop le coller à l'avenir. Et ça ne lui plaisait pas vraiment. En fait, trop indépendant, il ne supportait pas qu'on le suive partout. Même si certains - comme Kyle - adoraient la vénération et les secrétaires sexys qui lui apportaient des bagels, Benjamin n'était pas comme ça. C'était plutôt un loup solitaire, qui écrivait chez lui ses petites histoires sans se soucier de qui que ce soit.

Invité

Oula. Peut-être étais-je tombé sur un Krayde d'un mauvais jour ? En tout cas je semblais l'ennuyer rien qu'à voir sa tête. Bah ! Peu importe, au moins, même si je l'exaspère, je ne lâcherai pas prise. Je crois les bras, attends de voir sa réponse qui finit par venir, et qui me surpris plus qu'elle n'aurait du. Monsieur était en colère. Et si moi, je n'avais même pas remarqué que je l'avais tutoyé, lui sembla en faire tout une scène. Enfin, lui aussi me tutoyait... Quel culot.

J'avoue que sur le coup je ne su plus quoi dire et me contenta de le regarder, un sourcil froncé, l'air dubitative. Le grand journaliste s'était-il sentit offensé par la gamine que j'étais ? Quel privilège ! Bah quoi, n'aurait-il pas pu l'ignorer comme tout le monde ? Me planter là sans rien dire en se cassant comme la blondasse ? Non non, à la place de ça, il prenait un malin plaisir à m'écraser de sa supériorité.

Soit. Après tout si il y avait bien une personne qui pouvait se sentir au dessus de moi c'était bien lui. Cependant la manière dont il traitait l'affaire avait don de me vexer. Ce qu'il pouvait être chichiteux pour pas grand chose... Mais si il croyait qu'à coup de mesquineries il arriverait à me faire plier bien qu'il me coince dans mes derniers retranchements. J'avoue ne plus savoir quoi dire. Aussi je reste muette, sans avoir l'air d'un poisson hors de l'eau. Il me reste un minimum de dignité.

J'attends qu'il ait terminé son speech, toujours les bras croisé. Aucun sourire amusé ne traverse mes lèvres et je reste plutôt sérieuse. Je n'ai pas envie de me dresser face à lui car ce n'est pas le conflit que je recherche. Je la joue calme et je contente d'acquiescer à ses paroles : Je ne suis qu'une merde. C'est imprimé et ajouté à mon CV mister Krayde.

Une fois finit, je lui tends la main, même si je sais pertinemment qu'il n'aura aucun geste en retour. Mon plus gros challenge du moment consiste à garder la tête froide, ce que je réussis plutôt bien. Des années d'entraînement à résister à l'envie de cogner mon paternel, sûrement.

"Je suis Lily Lovering. Seconde année à L'University College London en option journalisme."

Bah, peut-être n'en avait-il rien à faire, mais si à l'avenir nous devions bosser ensemble, mieux valait qu'il sache mon nom.

"J'admire votre travail et vous respecte beaucoup. C'est principalement pour cette raison que je voulais vous suivre vous et pas un autre. Après, je ne suis pas là pour régler vos différents avec Mr Petterson.
En tout cas… Enchantée de faire votre connaissance, Mr Krayde."

Je lui emboîte le pas, je ne veux pas le laisser filer, parce qu'il "doutait de me revoir", pour ne pas le citer. Et mois je n'avais pas envie qu'il ait une quelconque notion de doute dans mes projets.

Je lève un regard déterminé vers le jeune homme. Je ne veux pas me laisser mener en bateau par ses caprices des divas. Il est peut-être plus doué et important que moi, je n’ai pas l’intention de me laisser abattre.

"Laissez moi vous prouver que je vaux plus que j’en ai l’air."

Invité

Benjamin continua de regarder cette petite schtroumpfette détonante à qui il avait visiblement réussi à clouer le bec. Elle le regardait de ses grands yeux hébétés, comme si elle n'avait rien à répondre. Et c'était apparemment le cas. Ben' avait effectivement le chic pour parvenir à sortir des remarques dans ce genre-là, capable de calmer les esprits rebelles. Bon, ça ne marchait peut-être pas à tous les coups, mais la plupart du temps ça avait un petit effet. Toujours était-il qu'elle semblait avoir compris le message, mais restait là, plantée en face de lui. Elle n'avait pas l'air d'avoir envie de fondre en larmes, c'était certain, mais au moins elle évitait désormais de lui répondre par une ridicule phrase de gamine capricieuse qui exige que monsieur s'occupe d'elle. Au moins, elle avait un minimum de jugeotte et savait se contenir. Tant mieux.

*Merci, bonsoir...*

Plutôt que de fuir à nouveau et qu'elle ne le colle peut-être encore un peu, Ben' resta à la place exacte qu'il occupait, attendant qu'elle ne tourne les talons pour lui fiche enfin une paix royale. Après tout, qu'elle aille agripper les crampons de Judah, ça ça serait drôle. Mais ses semelles de converses étaient peu enclines à accepter que n'importe quel chewing-gum ne vienne se coller à elles. Mais visiblement, elle n'avait pas tellement l'air pressée de quitter les lieux. Coriace la petite, mais manque de chance, il était plus têtu que n'importe quel âne de cette planète lui aussi.

Elle lui tendit alors la main, en signe de présentation sans doute, espérant peut-être qu'il viendrait à la lui serrer. Il haussa un sourcil perplexe et souffla sur une mèche de cheveux qui venait barrer son front jusqu'à le chatouiller, mais ne décolla pas ses mains du fond de ses poches. Après tout, elles étaient très bien là. Il l'écouta lui sortir son début de CV, avec nom, études en cours et... c'était tout. Il estima pour sa part ne pas devoir s'abaisser à une telle absurdité puisqu'elle savait pertinemment qui il était, comme elle l'avait prouvé dans le hall en l'interpelant.

- Je vois pas bien en quoi ça peut m'intéresser...

Il consentit tout de même à écouter ce qu'elle lui racontait. Apparemment, elle était de ces esprits sains qui savaient reconnaître le talent de Benjamin. Mouais, il n'était pas tellement habitué à ce qu'on lui fasse des éloges. Darling le congratulait fort peu, Kyle le traitait comme un larbin et à la rigueur, Jane admettait qu'il avait un certain talent dans le potin. Mais il devait toujours se contenter de s'auto-féliciter, et ça lui convenait très bien. Il n'avait pas besoin de l'approbation de son prochain pour se persuader qu'il était bon, tout simplement parce qu'il le savait. Il n'avait pas besoin du jugement des autres pour avoir un écho de son travail. Il s'analysait tout seul et apprenait de ses erreurs. Il avait toujours agi de cette manière, et ne s'en sortait pas mal. Bon, ok, il fallait admettre que certains postes étaient plus prestigieux que le sien. Mais ça n'était pas sa faute si la population actuelle était plus intéressée par les déboires des jeunes friqués de la ville plutôt que par le dernier tsunami au Japon.

Mais c'était bien la première fois qu'il s'entendait dire de vive voix que quelqu'un admirait ce qu'il écrivait. La plupart du gens prenaient plaisir à le lire, mais ne l'avouaient jamais à leurs voisins en disant lui préférer la page de la bourse. Tous des menteurs dans un monde mensonger, mais après Ben' s'en moquait. Alors qu'elle, non. Elle avait vraiment l'air sincère, et il se dit que si c'était encore un sale coup de Kyle, il avait choisi une drôlement bonne actrice. Surtout pour le coup du respect. Après tout, dans ce monde de fous, plus personne ne respectait qui que ce soit. Alors, que lui inspire ce genre de sentiments presque éteint désormais, ça l'étonnait franchement. Pourtant, il ne montra rien de ce qu'il pensait à la fillette, cogitant plutôt sur cette information étrange. Il impressionnait vraiment quelqu'un, lui, le journaliste à scandales?

- Il y a beaucoup d'autres journalistes talentueux ici qui ne demanderaient qu'à t'apprendre des choses. Je n'ai rien à transmettre moi. Surtout pas sans une compensation financière.

C'était faux, du moins presque, mais c'était surtout qu'il n'avait rien envie de transmettre à personne. Depuis le coup fourré de Los Angeles, il évitait soigneusement les attaches en tout genre. Les petites amies. Les élèves. Les amis trop proches, sauf sans doute Jane. Alors avoir une sorte de disciple, très peu pour lui. Pour qu'elle se retourne contre lui en lui piquant tous ses petits trucs et qu'il se retrouve au chômage, elle pouvait toujours rêver. Il s'était fait avoir une fois, mais ça n'arriverait pas deux fois. Il entreprit alors de filer puisque visiblement, elle ne paraissait pas décidée à s'en aller. Et ça lui semblait être une très bonne sortie.

Mais elle n'en avait vraiment pas envie apparemment, allant jusqu'à le suivre jusqu'à la porte du Little News. Il n'avait qu'une envie, s'allumer une clope dès qu'il franchirait le seuil, sous la petite pluie qui semblait s'abattre sur la ville, et observer le monde qui l'entourait sans se poser de questions. Aller narguer les acteurs, se prendre un bain, peut-être même aller s'acheter un nouveau pull. Mais pas se retrouver avec un toutou accroché à ses basques. Il soupira tandis qu'elle le pistait et finit par franchir la porte, sortant une Malboro qu'il alluma rapidement, tirant sur la dose de nicotine comme sur un signal d'urgence dans un tgv qui risque de dérailler à tout moment. Malgré la petite pluie, elle l'avait suivi jusque là, plus téméraire que jamais et ne se démontait toujours pas. Il reprit de son ton flegmatique.

- Mais je sais pas ce que tu vaux, et je n'ai pas à le savoir. Tu n'as rien à prouver à personne, si tu considères le métier comme ça, sans confiance en toi, ça sert à rien ma petite chérie.

Il la regarda en lâchant ses cendres sur le parvis, et considéra qu'il ne se débarrasserait pas d'elle si facilement. Il allait devoir ruser. Aussi poussa-t'il un profond soupir tout en levant les yeux au ciel, tira une nouvelle fois sur sa cigarette et abdiqua.

- Mais si t'as envie de m'impressionner, essaye plutôt d'écrire un papier fameux sur Théo Miller. Un truc inédit bien sûr. Ca sera toujours plus passionnant que de faire le café pour n'importe qui.

Il n'avait pas l'intention de lui apprendre quoi que ce soit, mais il n'aurait rien à faire en lui disant d'écrire un truc pour lui. En fait, elle écrirait pour elle, et bientôt serait autodidacte. Mais il craignait qu'elle n'en vienne à penser qu'il comptait s'occuper d'elle alors que ça n'était pas le cas. Tant pis, qu'elle le pense, tant pis pour elle le jour où elle se rendrait compte de l'illusion de la chose.

- Ah, et pour demain bien sûr. Un bon reporter sait agir dans l'urgence. Avec mise en page et photo. Tu viens au Starbucks à 9h tapantes.

Il ne comptait pas forcément s'y pointer, mais au moins elle échapperait à une journée de travail ennuyeuse au bureau, et ça la ferait peut-être avançer. Qu'importait s'il venait la rejoindre ou non. Il aurait sans doute la flemme de se lever. Et il doutait qu'elle ne le pourchasse dans toute la ville.

Invité

Ses paroles sont franches, mais dures. A-t-il un besoin maladif de m'enfoncer plus bas que terre ? Sans doute, mais tant pi, je me déterrerait milles fois s'il le faut. Ma vie est bien trop nulle pour que je me contente de ce que j'ai, je dois attraper la chance quand elle arrive à moi. Et ça, c'est la chance de ma vie. Lui n'en a rien à faire de tout ça, sans doute ne s'en rend-il même pas compte, après tout ce n'est pas son problème, je le conçoit très bien.

Le principal pour le moment était qu'il m'écoutait. Je crois que vous ne saisissez pas l'importance de la chose : quoi de plus difficile que de garder attentif quelqu'un de supérieur à vous ? Surtout quand on mesure à peine 1m67... Essayez un jour pour voir, vous comprendrez alors que ma situation est des plus délicates.

"Hm...
Sans doute y a t’il des "tas d'autres journalistes", comme vous dites. Mais aussi talentueux soient-il ce n'est pas d'eux dont j'ai besoin. Moi je veux le meilleur."

Mon regard déterminé trahit alors une micro seconde d'égarement. Une compensation... Financière ? Impossible ! Je ne peux pas me permettre de payer qui que ce soit, mon job de nuit m'aide déjà à peine à terminer le mois. Je ne pensais pas qu'il demanderait ce genre de trucs mais ça me décourage totalement. Pourtant, je tente de garder mon sang froid. Peut-être qu'en mangeant des pattes........

Alors que mon esprit est partit ailleurs (de manière invisible bien entendu), le grand Krayde s'en va, me laisse ici dans mes hypothèses de serrage de ceinture ou de second job. Il avait très certainement décidé de m’abandonner pour la seconde fois de la journée... En mois d'une heure même. Mais je le suis jusqu'à dehors où il pleut légèrement. Quoi ? Il pensait que je ne le suivrais pas par peur de ruiner mon brushing ?

"Ma petite chérie ?" T T'

"Je ne suis pas journaliste et ne prétends pas l'être, aussi au contraire j'ai tout à prouver. La confiance en soit ne sert à rien si l'on ne va pas de l'avant. Je suis seulement résolue à ne pas tenir la chronique des chiens écrasés jusqu'à la fin de mes jours."

La fumé qui se dégage de sa cigarette me gêne, mais je suis très peu enclin à lui dire. Surtout qu'à l'instant d'après, il me donna un job, quelque chose de bien plus intéressant que ce que j'imaginais en réalité. Voilà pourquoi je voulais Krayde (qu'il y consente ou non.), parce que pour lui, le travail d'une fille comme moi pouvait se résumer à autre chose que de porter une jupe courte, un plateau de déca et un décolleté ravageur.

Un article sur Théo Miller... L'acteur à deux cents de la nouvelle série en vogue ? Hm... London-machin-truc, je ne sais plus trop... Ne pas avoir la télé à la maison est un rien handicapant quand même..... Il parle de l'impressionner mais ce n'est pas ce que je recherche. Je ne bosse pas pour lui mais pour moi, n'est-ce pas ce qu'il me disait il y a deux minutes ? (Voix d'outre tombe.) "Tu n'as rien à prouver à personne ma chériiiiie…!" (Ok je déforme un chouïa j'avoue...)

"C'est entendu. Vous l'aurez en temps et en heure demain au Starbuck's Cafe."

Sur ce, je le laisse là. Non je ne m'en vais pas comme une paria, j'opine poliment du chef et m'en vais calmement, même si mon moi intérieure est une vraie furie. Je suis à la vois énervé, excitée, fatiguée, anxieuse, et tout un tas d'autres humeurs dont je me serais totalement passé. Le tout formait une joyeuse boule de stress dans mon estomac. Malgré mes grands mots, il fallait que je l'impressionne, et surtout que j'évite de me ridiculiser. Car la perspective de voir Krayde cracher sur mon article demain matin ne me semblait pas si absurde...

Laissant l'immeuble du Little New's derrière moi, je tente d'attraper le prochain bus pour rentrer chez moi, faire les courses puis me mettre sur cet article. Regardant ma montre, je constate qu'il est presque 16h, il ne me reste donc que 5h avant d'embaucher... Quelle pression...

Invité

Topic terminé, on reprend ailleurs? Very Happy

Invité

Ne me tente pas....... x)

Ok ça roule ! Au Starbuck I suppose ?

Invité

Bin je compte bien te poser un lapin, t'as qu'à me retrouver par hasard? Very Happy